Décès du Prince Philip : la reine d’Angleterre d’Elisabeth II, perd son plus fidèle vassal

le duc d’Edimbourg Prince Philip , est mort ce vendredi à l’âge de 99 ans, dont soixante-treize de mariage avec Elizabeth II. Destiné à ne figurer qu’au second plan, son caractère résolu lui a toutefois permis de jouer un rôle central dans le règne de sa femme.

Pendant plus de soixante-dix ans, il se sera tenu en retrait, à deux pas derrière la reine. Mais dans l'intimité de leur couple, le duc d'Edimbourg, décédé ce vendredi, était beaucoup plus qu'une ombre portée. Elizabeth II, 94 ans, n'a pas seulement perdu un mari, mais un allié un confident et un conseiller. Son « roc », comme elle l'avait un jour qualifié.

Il faut rembobiner longtemps, avant guerre, pour se repasser le film de leur rencontre. Le 22 juillet 1939, Lilibeth accompagne ses parents venus passer en revue les cadets du collège naval de Darmouth. Parmi eux, un certain Philippe de Grèce, élève officier de 18 ans. Ce lointain cousin (ils sont tous les deux les arrière-arrière-petits-enfants de la reine Victoria) est choisi pour s'occuper de la jeune princesse qu'il emmène jouer au croquet.

Leur romance commence officiellement pendant l'été 1944, à Balmoral, la résidence royale écossaise. Celle où les futurs mariés passeront tous leurs étés en famille. C'est dans ces landes « so romantic » qu'il lui fait deux ans plus tard, sa demande en mariage. Elle dit « oui » avant même que le roi ne donne sa permission. Peut-être le seul acte frondeur de sa vie!

Les origines allemandes de Philippe, comme ses manières un peu brusques, et ses idées progressistes, ne plaident pas pour lui chez les Windsor. Mais la sincérité de leur amour et ses états de service au sein de la Royal Navy, achèvent de convaincre le roi. George VI apprécie ce grand escogriffe qui apporte un peu de décontraction dans son univers compassé

Pour se marier à la future reine, le bel officier abdique tout : sa nationalité (grecque), sa religion (orthodoxe), jusqu'à sa date d'anniversaire (le 10 juin 1921, sur la table de cuisine d'une villa sur l'île grecque de Corfou) qui ne dépend plus désormais du calendrier julien mais grégorien ! Philippe de Grèce et de Danemark devient Philip Mountbatten, le nom de famille de ses grands-parents maternels britanniques. Enfin, le matin de son mariage, célébré à Westminster le 20 novembre 1947, le roi le fait duc d'Edimbourg, comte de Merioneth et baron Greenwich.

Le lieutenant de vaisseau « entre dans une famille, un clan uni et aimant. Pour ce jeune homme ballotté par l'existence, quasi orphelin, ce n'est pas rien », relève l'historien Philippe Delorme, auteur de « Philippe d'Edimbourg, une vie au service de sa majesté ». Il a en effet passé sa jeunesse dans des écoles et pensionnats français, allemand puis écossais, loin de ses parents qui ne lui rendaient jamais visite.

Il rejoint un clan mais cela ne l'empêche pas d'être vu par l'establishment comme un intrus. « Le prince de nulle part et de rien », moquent les méchantes langues, en référence à sa jeunesse en exil et son absence de fortune. Quand elles ne persiflent pas sur le « Boche de la famille ». Ou médisent sur l'emprise de lord Mountbatten, l'oncle intrigant qui a tant œuvré pour cette union qui lui ouvre les portes du palais royal.

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